"Ceci n'est pas une rose"

Ne me collez pas d'étiquettes

Programme pour rendre mon enfant indépendant 15 août 2015

Je reviens en force avec un titre choc ! Beaucoup d’articles en tête mais peu de temps pour les écrire (surtout avec une tablette et donc 2 doigts au lieu de 10…). Notamment j’espère bientôt vous raconter mon expérience no-poo, écrire un petit plaidoyer anti fessée et publier une présentation du multicuiseur de Philips. On dit ici « que Dieu puisse nous faciliter la tâche » (traduit au lance – pierre,  désolée :D).

Alors, le mot « programme » vous a choqués? Pourtant, avec toutes ces méthodes que l’on nous vend lorsqu’on est jeunes parents, je ne vois pas de mot plus approprié.
En Occident, nous sommes des sociétés individualistes où l’indépendance est une des valeurs les plus haut placées dans les esprits. C’est donc naturellement que ce mot vient et revient et revient, encore et encore, dans les conseils au sujet de l’éducation. Au point que c’en est devenu un véritable leitmotiv. On demande à la fois aux enfants et aux parents d’être indépendants. Exemple flagrant : la raison n°1 du choix du non – allaitement ? La mère veut garder son indépendance.

Or, il s’agit d’un problème insoluble car la relation entre un mammifère et son petit est une dépendance totale. En effet, le nouveau – né est incapable de survivre seul. Il dépend de ses parents pour tout : manger, être propre, se protéger des dangers et même respirer (cf. travaux de McKenna). Et, comme la nature est bien faite, cette dépendance n’est pas tout à fait unilatérale : les parents aussi ressentent un besoin impérieux d’être avec leur progéniture et de répondre à ses demandes, le serrer contre soi, le sentir, le caresser ou, tout simplement, le contempler. Oh, c’est vrai qu’on a aussi besoin de prendre l’air et de voir autre chose ! Ne vous méprenez pas, je n’ai pas cessé d’avoir une vie personnelle en devenant maman, j’ai repris le travail (mi-temps de prof quand même, pas 70h par semaine !) aux 5 semaines de mon fils et cela m’a fait le plus grand bien, surtout qu’il pleurait beaucoup à cause d’un RGO non diagnostiqué. Mais cela n’a rien à voir avec le dressage à l’autonomie que certaines personnes (et certaines institutions) voudraient nous imposer. Entre autres :
– bébé doit s’endormir seul, dormir seul et se rendormir seul ;
– bébé doit rester seul sans pleurer ou appeler un parent ;
– bébé doit s’occuper seul ;
– bambin doit marcher seul ;
– bambin doit aller au pot…
A chaque fois, les parents doivent lutter contre leur instinct qui leur dit d’aider leur petit, de répondre à ses demandes, tout ça pour « le bien » de l’enfant.

Ces préconisations sont très paradoxales, ce qui les discréditent totalement à mes yeux, car elles s’accompagnent d’autres façons de faire qui vont totalement à l’encontre de l’autonomie de l’enfant :
– on le nourrit à la petite cuillère et ce jusqu’à un âge avancé où il serait largement capable de le faire seul (mais pas sans tâcher la belle nappe ou salir le beau tapis, c’est sûr…) ;
– on le cale dans un transat, puis dans un youpala, le mettant ainsi dans des positions qu’il n’est pas capable de quitter seul, freinant le développement de sa motricité ;
– on l’empêche de découvrir son environnement en multipliant les interdits ( « ne touche pas, ne monte pas, ne prend pas, ne fais pas… » ).

Tout ce que l’on parvient à accomplir de la sorte, c’est briser le lien de confiance mutuelle qui se serait développé naturellement entre l’enfant et ses parents et, par là même, entraver plus ou moins gravement la confiance du petit être en lui-même et en le monde qui l’entoure (et je ne parle pas de tuer dans l’oeuf toute notion de solidarité et fraternité, valeurs nuisibles au bon développement du captialisme).

Alors, comment faire pour que son enfant apprenne l’autonomie ? Bonne nouvelle : RIEN ! Si, si, je vous jure : votre enfant est naturellement programmé pour devenir autonome. Quand il développe sa motricité, ses capacités intellectuelles, ses connaissances du monde, son jugement, il devient, de fait, autonome. C’est écrit dans ses gènes ! Vous n’avez qu’à l’accompagner dans son développement en répondant à ses demandes et tout ira bien. Aider un enfant qui le demande : oui ! Intervenir alors qu’il ne vous a pas sollicités, ou ne pas l’aider lorsqu’il le demande : non. À lire : « L’Enfant » de Maria Montessori qui explique bien comment l’enfant est parfaitement capable de prendre en main ses apprentissages si l’adulte lui aménage un environnement adéquat.

Bien sûr,  ce n’est pas facile tous les jours de répondre aux 50 « papa/maman » par minutes de votre bambin ! Ni à ses pleurs nocturnes  (pour ça,  le cododo fonctionne très bien quand même). Nous restons des êtres humains et nous avons, souvent, un temps limité. Quelques astuces qui me sont très utiles :
– je garde en tête que c’est moi qui ai choisi de faire un enfant, donc ce n’est pas lui qui s’est imposé à moi mais bien moi qui l’ai fait venir au monde alors qu’il n’avait rien demandé  (à se répéter chaque fois que votre enfant fait tomber son verre pour la 10 ème fois / vous tire le short jusqu’aux genoux pendant que vous faites la cuisine / se réveille pour la 5ème fois de sa sieste pendant que vous regardez votre série préférée – rayez la mention inutile) (vous voyez bien que je suis une vraie, hein? )
– je me rappelle de temps en temps qu’il grandira trop très vite et qu’il finira par me quitter et là je ne saurai plus quoi faire de mon temps libre (chienne de vie ! Pourquoi on commence pas par la retraite !?) donc je profite à fond de mon temps avec lui.
– je passe le relais quand je sens que j’ai besoin d’air.

Aller, on respire et carpe diem 😉

 

Oui, je materne, et alors ? (Où il sera question du sommeil des bébés) 6 décembre 2014

Filed under: Vie de maman — Lilou @ 21:52
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Voilà une banalité à laquelle vous ne pourrez pas échapper pendant votre grossesse : « Reposez-vous bien, après vous ne dormirez plus beaucoup ! ». Puis, une fois le bébé arrivé, on vous demandera forcément s’il fait ses nuits. Le sommeil semble être le sujet de conversation numéro 1 à ouvrir avec les jeunes parents. Il faut dire qu’au début c’est l’activité principale de bébé ! Et le sommeil c’est sacrément important : non seulement il permet de se reposer mais aussi, et surtout, c’est le moment dont profite le cerveau pour assimiler les informations de la journée. Or, pour un bébé, il y a une quantité phénoménale d’informations à encrypter. Il est donc logique que l’on s’inquiète du sommeil des nouveaux nés. Là où le bât blesse, c’est qu’on dit n’importe quoi aux jeunes parents inexpérimentés et on leur met une pression nocive pour réguler ce qui ne devrait pas l’être.

Petite liste non exhaustive des « conseils » malheureusement trop repandus à fuir absolument :

– Réveille-le / tiens-le éveillé en journée sinon il ne dormira pas la nuit
– Laisse-la pleurer pour s’endormir
– Il doit s’endormir seul pour ne plus se réveiller la nuit
– À son âge, elle n’a plus besoin de téter la nuit
– Il faut lui imposer un rythme
– Elle va te bouffer, il faut qu’elle apprenne à être autonome
– La place d’un bébé n’est pas dans la chambre de ses parents
– Et comment il s’endormira à la crèche ? C’est pour son bien que tu dois lui apprendre à s’endormir seul.

Bouchez-vous les oreilles ! Vous, les parents, êtes les mieux à même de comprendre les besoins et le fonctionnement de votre bébé. Tous les bébés ne sont pas identiques, certains font leurs nuits dès la maternité, d’autres toujours pas à 4 ans… Quant à moi, du haut de mes 27 ans, je me réveille presque toutes les nuits pour boire ou aller aux toilettes ! C’est vraiment curieux, d’ailleurs, comme l’on trouve normal qu’un jeune enfant réveille ses parents pour aller aux toilettes ou pour un cauchemar, alors que si votre bébé de 4 mois ne dort pas 12h d’affilée c’est qu’il y a un problème !

Je vous conseille de lire Cet article de la LLL, très bien documenté (et qui cite même des ouvrages contradictoires pour vous permettre de connaître les arguments des deux « camps »). On y apprend que le bébé humain naît « en avance » (par rapport aux autres mammifères), il n’est donc pas « fini » et c’est pour ça qu’il a énormément besoin de ses parents. Le sommeil fait partie de ces aspects qui ont besoin d’attendre que bébé acquière une certaine maturité. Cette dernière vient toute seule, il n’y a pas besoin d’appliquer les différentes méthodes dont on parle ici ou là : sevrage de nuit, méthode Pantley ou, pire, laisser pleurer. Non, bébé se régulera tout seul, quand il sera prêt. Pour tenir le coup et ne pas être épuisé par les nuits hachées, rien de mieux que le cododo. Si vous respectez des règles de sécurité basiques, c’est sans risque. Au contraire, cela diminue les risques de MSN car bébé cale sa respiration sur la vôtre et, de votre côté, votre instinct vous réveillera au moindre souci.

Maintenant que vous avez lu les informations de base sur le sommeil des bébés, je ne vous donnerez ni conseils ni méthodes, juste mon expérience. Une expérience unique, que vous ne pourrez pas reproduire avec votre bébé, ni même moi avec un deuxième bébé. À quoi bon, alors, en parler ? Pour donner des pistes, pour permettre de se sentir moins seul.

Le cododo

Je n’ai essayé de faire dormir bébé dans sa chambre qu’une seule nuit, quand on est rentrés chez nous, juste pour voir si dormir seul le faisait mieux dormir (c’est le cas pour certains bébés qui sont réveillés par leurs parents), mais comme ça n’a strictement rien changé j’ai continué le cododo que nous pratiquons depuis la naissance. Perso, je suis accro, ça me permet d’être parfaitement reposée malgré ses réveils nocturnes (qui commencent doucement à devenir anecdotiques) et puis j’adore avoir mon petit bébé tout près de moi la nuit. Je sais qu’il demandera de lui même à dormir dans sa chambre un jour.

Je suis là pour l’endormir

À cause de son reflux, mon bébé a eu beaucoup de mal à s’endormir et rester endormi pendant des mois. Pendant des mois il pleurait, luttait, se cambrait jusqu’à enfin s’endormir. Cela a été très dur pour tous. Pour lui qui souffrait, bien sûr, et essayait en vain de nous le faire comprendre. Et pour nous qui ne comprenions pas pourquoi c’était si difficile, épuisés, impuissants, nous étions sur les nerfs. Maintenant, il s’endort plus facilement. Mais je suis toujours là. Pas question pour moi de le laisser, je n’ai même pas envie d’essayer de l’habituer en douceur à s’endormir seul. Même si parfois, souvent quand une dent le fait souffrir, il faut s’y prendre à plusieurs fois. Même si parfois j’aurais envie d’aller faire autre chose. Je suis là, je lui chante une berceuse, je le laisse téter. Jusqu’à ce qu’il soit complètement endormi. Je sais qu’il en a besoin. Je sais aussi que ça ne change rien à ses réveils car il arrive qu’il s’endorme sans téter et se réveille quand même. Je sais, enfin, qu’un jour il s’endormira seul et il se souviendra tendrement de ses longs mois où je l’ai accompagné jusque dans les bras de Morphée. Comme moi-même je me souviens de ces moments avec ma mère qui chantonnait une berceuse tout en rangeant le linge dans mon armoire.

Je ne laisse pas pleurer

Je l’ai entendu souvent : « laisse-le pleurer » « il faudra bien que tu le laisses pleurer » « les bébés ont besoin de pleurer pour s’endormir, tu ne lui rends pas service comme ça ». J’ai beau être convaincue par le maternage, c’était si dur d’endormir mon bébé que j’ai douté. Il est naturel pour une jeune maman de rechercher le meilleur pour son enfant. Et quand ce qu’elle croit bon ne fonctionne pas, pour le bien de son enfant elle se remet en question. C’est ce que j’ai fait. J’ai essayé de le laisser pleurer. Une ou deux fois en restant à côté de lui, une ou deux fois en le laissant seul. C’était affreux et inutile. Il pleurait de plus en plus fort, angoissé de ne plus trouver sa maman. Et je me sentais nulle de l’abandonner. Ce n’était pas fait pour nous !

J’allaite la nuit

On vous dira peut-être qu’il est mauvais d’allaiter la nuit. Que l’estomac des bébés a besoin de se reposer. Que donner le sein la nuit encourage bébé à se réveiller. Non. C’est faux. Il est bon d’allaiter la nuit car cela stimule la lactation. L’estomac des bébés allaités se repose suffisamment puisque le lait maternel se digère en 30 minutes, il est normal que, s’il se réveille la nuit, il ait faim. D’ailleurs, c’est rarement la faim qui réveille bébé mais, une fois réveillé, il a faim (moi aussi, si je me réveille à 2h du matin et que je ne me rendors pas de suite, j’ai faim). Donner le sein la nuit permet à tout le monde de se rendormir plus vite et en profitant d’un bon câlin ! C’est tout bénef !

Voilà pour nous ! Ce n’est pas parce que je fais comme ça que je considère celles qui font autrement comme des marâtres, je répète que je partage mon expérience afin que d’autres mamans se sentent moins seules. J’ai eu besoin de lire des témoignages pareils lorsque je perdais pied et ne savais plus quoi faire, et ce n’était pas si simple d’en trouver. Alors je partage !

Ce que je pense des méthodes pour apprendre à bébé à s’endormir seul ?

Je n’aime pas trop le principe des méthodes car j’ai l’impression qu’elles contribuent à faire croire aux jeunes parents qu’il y a un dressage à faire, qu’il est vain d’attendre que bébé évolue de lui-même alors que c’est précisément le contraire.

Toutefois, il y a de bonnes choses à prendre dans ses méthodes : mettre en place un rituel de coucher, accompagner progressivement bébé vers le changement, par exemple. Parfois on n’arrive pas à suivre le rythme de son enfant, parce qu’on travaille à côté, parce qu’on a d’autres enfants qui ont aussi besoin de nous, parce qu’on n’a pas l’endurance… Nous sommes humains et avons donc des limites qu’il faut savoir reconnaître. À ce moment-là, les pistes données dans les méthodes Pantley ou Gordon sont intéressantes. Mais il faut savoir que si bébé n’est vraiment pas prêt, ça ne marchera pas !
Une expérience a montré qu’il n’existait pas de différence de développement entre les bébés avec lesquels on a utilisé des méthodes de contrôle du sommeil et les autres (à condition de ne pas commencer avant 6 mois et de ne pas laisser pleurer sur de longues durées), voir ici

Toutefois, je suis personnellement convaincue que certaines méthodes ont des conséquences négatives sur le développement psychique des enfants et surtout sur la relation parent-enfant. Celle du laisser pleurer est très largement contestée, voir cet article de la LLL qui reprend les recommandations de la Société australienne pour la santé mentale des bébés. La méthode Solter, quant à elle, consiste à provoquer des pleurs chez le nourrisson pour lui permettre de « décharger les tensions » de la journée, ce dont il aurait besoin pour passer une bonne nuit de sommeil. Cette méthode me laisse perplexe et me paraît particulièrement perverse. Qu’un bébé ait parfois besoin de pleurer pour se décharger, je l’admets volontiers, les adultes aussi, d’ailleurs ! En général ces pleurs arrivent tout seuls et ils sont inconsolables. Dans ce cas, le parent ne peut que lâcher prise, prendre son enfant dans les bras comme il peut, lui parler doucement et lui dire qu’il l’aime en attendant que la crise passe. Mais provoquer ces crises, et tous les jours !? Non, peut-être que c’est moi qui comprend mal, mais ça me paraît vraiment gratuitement cruel.

NB sur les pleurs du bébé : « ne pas laisser pleurer » ne signifie pas que le bébé ne pleure jamais ! Il n’a que ce moyen de s’ exprimer au début donc il est normal qu’un bébé pleure. Mais quand on ne laisse pas bébé pleurer cela signifie qu’on le prend dans nos bras, on le berce, on essaie de l’apaiser en lui donnant ce dont il a besoin (téter, dormir, être changer, recevoir un câlin…). Il arrive que les pleurs de bébés soient inconsolables. Parce qu’il souffre (coliques, reflux…) ou parce qu’il a besoin de décharger (nul besoin de l’encourager à décharger comme certains le préconisent). Il ne faut pas le vivre comme un échec. On peut quand même accompagner bébé, lui parler doucement, marcher en le portant (ça les berce comme dans le ventre et les calme beaucoup). Bref, ne pas laisser pleurer bébé n’est pas un concours pour avoir le bébé qui pleure le moins. Cela dit, si votre bébé pleure beaucoup et que rien ne le console, il a sûrement un problème, une gêne ou une souffrance qu’il vous faudra chercher à comprendre.
Notez également que nous ne sommes pas des machines, il arrive parfois que l’on craque, que l’on n’ait pas la force de répondre à un besoin de bébé et qu’on le laisse donc pleurer quand bien même ce n’est pas dans nos principes. Oui, ça arrive, c’est normal, l’important c’est ensuite d’expliquer à bébé que l’on n’était pas en mesure de satisfaire son besoin mais qu’on l’a entendu, compris et qu’on l’aime, bien sûr.

 

Minis brioches légères pour petits végans ou allergiques 15 novembre 2014

Filed under: Cuisine — Lilou @ 19:28
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Parfois, il arrive des miracles. Et parfois, ils arrivent dans ma cuisine. J’explique : je suis très douée pour suivre des recettes de pâtisserie. Je ne rate jamais tant que je suis les instructions. En revanche, si j’essaie d’improviser, c’est la cata assurée !
Mais pas cette fois ! Je voulais faire une recette de madeleines végétales mais il fallait de la margarine et je n’en trouve pas de 100% végétale ici. Je me suis souvenue que ma mère utilise de la compote de pommes pour remplacer le beurre dans ses pâtes brisées (oui, oui ! et c’est pas mal du tout) donc j’ai voulu tenter. C’était pas mauvais mais ça ressemblait plus à du pain brioché. Du coup j’ai voulu tenter d’améliorer la recette et ça a marché !
Les puristes vous dirons que ce n’est pas exactement une vraie brioche mais c’est une version simplifiée qui s’ en rapproche beaucoup.

Il vous faut :

220gr de farine de blé
40gr de sucre
40gr d’huile végétale
1 càs de maïzena
100ml de lait d’avoine
1 belle pomme
1càc de bicarbonate de sodium
1/2 càc de vinaigre

C’est parti :

Commencez par éplucher la pomme, l’évider et la faire bien cuire à la vapeur ou à l’eau.
Une fois la pomme cuite, mélangez les ingrédients secs dans une terrine, puis incorporez l’huile, le lait et la pomme ensemble. Il est important que la pomme soit chaude, cela modifie la pâte. Écrasez – là bien de manière à obtenir le mélange le plus homogène possible. Rajoutez finalement le vinaigre puis versez la pâte dans des petits moules. Enfournez à 180° (four préchauffé si possible) pendant une vingtaine de minutes.

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Comment je suis devenue une maman 5 novembre 2014

Filed under: Vie de maman — Lilou @ 14:24
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Je ne ferai pas ici le récit de mon accouchement, je vais essayer d’exprimer un processus plus complexe et plus long. À la base, je ne suis pas très intéressée par les bébés. Au mieux,  je m’attendris deux minutes devant la bouille d’un bébé (mais j’avoue que la plupart du temps je trouve le physique des nouveaux nés peu gracieux…). Longtemps, l’idée de fonder une famille m’est restée étrangère. Ce n’était pas une décision calculée qui me faisait repousser ce moment, non, je n’en avais tout simplement aucune envie.

C’est presque du jour au lendemain que mon état d’esprit a changé. Un matin, je me suis réveillée heureuse dans mon couple,  heureuse dans mon job, avec une petite voix qui, de temps à autre, me soufflait : « Tiens, si j’avais un petit être à mes côtés, je lui apprendrai à faire ça » ou encore « Oh, comme ce geste – là prendrait tout son sens si je le faisais pour un enfant ! ».

Voici donc qu’en novembre 2012, un petit bébé vient se nicher dans mon ventre ! Au début,  c’est beaucoup d’inquiétudes : la grossesse se passera-t-elle bien ? Arriverai-je à gérer l’accouchement ? Saurai-je m’y prendre avec mon bébé ? Réussirai-je à allaiter ? Et d’autres questions plus terre à terre : quel siège auto choisir ? Faut-il prendre un trio ou une simple poussette ? L’écharpe de portage ne nous tiendra-t-elle pas trop chaud ?
Puis, peu à peu, on se sent changer. C’est un processus qui s’est fait naturellement chez moi, l’instinct archaïque inscrit dans nos gènes de mammifères a fait tout le boulot. J’avais soudain davantage de confiance en moi ! Moi qui reste souvent en retrait lors des discussions de groupe, moi qui répond rarement aux provocations et me laisse contredire sans broncher, soudain je répondais du tac au tac, j’allais vers les autres, j’intervenais sans trac.

Voici une anecdote qui m’a fait réaliser que ma métamorphose avait commencé.
Je rentrais d’une après-midi de cours dans un quartier éloigné de chez moi, en taxi, comme à l’habitude. Lorsque je lui avais indiqué l’adresse, il avait marmonné quelque chose dont je n’avais saisi qu’un mot : le nom d’une place près de chez moi. Présumant qu’il me demandait s’il devait passer par là, j’avais acquiescé. Or, à ma grande surprise, une fois arrivés à la place en question, le voilà qui s’arrête et refuse de continuer sous prétexte qu’il m’avait avertie qu’il n’irait pas plus loin… En temps normal, je serais descendue, après avoir payé, me maudissant de ne pas avoir demandé de répéter les paroles que je n’avais pas entendues. Mais pas cette fois ! Je me plains, explique que je n’avais pas compris, que je suis enceinte et qu’il me reste encore 500m à faire, c’est trop pour moi. Le chauffeur est borné, ne veut rien entendre ; je le laisse en plan sans payer le prix de la course. Évidemment il me suit et je lui dis que s’il veut son argent il faudra me conduire chez moi. Je monte, il râle, je lui dis ses quatre vérités ! Il a finalement refusé de prendre la dernière rue, me laissant à une centaine de mètres de chez moi, mais je suis fière de moi quand même car je ne me suis pas laissée faire !

Cette confiance en moi va aller crescendo au cours de la grossesse mais surtout après la naissance. Comme je le disais dans mon précédent article, faute de préparation je n’ai pas été pleinement actrice de mon accouchement et j’ai eu quelques difficultés les premiers jours pour l’allaitement, pourtant je ne me sentais pas vulnérable. Moi qui n’avais jamais porté un nouveau né de peur de le faire tomber, je prenais mon petit amour comme si je n’avais fait que ça toute ma vie. Changer les couches, donner le bain, bercer, porter, il ne me semblait pas fragile et chétif comme ceux des autres ! Les deux premières semaines ont d’ailleurs été le Nirvana, l’état de grâce, je planais. C’est comme si une sorte de télépathie existait entre ce petit être et moi, un cordon ombilical mental qu’on n’aurait pas coupé.

Malheureusement, comme il paraît que toute bonne chose a une fin, les pleurs inconsolables et les troubles du sommeil sont apparus. Du début du deuxième mois à la fin du cinquième, la situation empirait sans que l’on sache d’où cela venait :  faisions-nous quelque chose de mal (pas assez de sorties, maternage « excessif », trop chaud, trop froid…) ? nous allarmions-nous pour rien par manque d’expérience ? Ou bien sa nervosité et son manque de sommeil étaient-ils bien le signe que quelque chose n’allait pas ? Cette période a été difficile pour tous et ma confiance en moi laissée entre parenthèses. Cependant, au fond de moi, je savais que quelque chose n’allait pas ; je sentais que mon bébé souffrait. C’est pourquoi quand notre médecin de famille nous a dit que tout allait bien, j’ai recherché l’avis d’un pédiatre ; lorsque celui-ci nous a conseillé de « supporter les pleurs », je me suis tournée vers ma cousine, médecin également, qui m’a confirmé que la piste du reflux gastro-oesophagien (RGO pour les intimes ) était probablement la bonne. À partir de là, j’ai peu à peu remonté la pente. Mon bébé n’est pas allé mieux de suite, mais je savais désormais d’où venait le problème et j’ai réussi à trouver, toute seule, les causes de ce RGO : intolérance aux protéines de lait de vache (j’avais une alimentation omni à ce moment-là) et intolérance à l’histamine. Une fois les évictions mises en place, il a commencé à aller beaucoup mieux, on a arrêté le traitement !

À partir de là, j’ai commencé à endosser sereinement mon rôle de maman. J’ai arrêté de me remettre sans cesse en question pour commencer à m’écouter vraiment. Mon bébé ne s’endort pas seul, se réveille la nuit : ce n’est pas parce que je ne sais pas y faire ou que je suis incapable d’appliquer telle ou telle méthode (Pantley et Cie) mais parce qu’il a besoin de moi, un besoin que je suis en mesure de satisfaire, alors pourquoi se faire des noeuds dans la tête ? Il mange peu de solide et tète beaucoup ? Puisqu’il est en pleine forme et grossit et grandit bien, où est le problème ? Je continue la DME.

Être une maman m’a également permis de sortir enfin de cette espèce de complexe d’infériorité que j’avais et qui me faisait toujours me considérer comme une enfant avec les autres adultes qui étaient pourtant loin d’avoir l’âge de mes parents. D’une part, devenir maman m’a définitivement conféré une légitimité d’adulte. D’autre part, me pencher sur la question de l’éducation m’a permis de mieux comprendre celle que j’ai reçue et de pouvoir la relativiser. De là j’ai pu sortir du rôle que l’éducation « traditionnelle » impose aux enfants, ne les considérant pas comme personnes à part entière du fait de leur âge (il me faudrait écrire tout un article sur ce genre de discrimination par l’âge).

Mais être une maman ce n’est pas seulement gagner en confiance en soi. Excusez la tautologie mais être maman c’est avant tout avoir un enfant !
Alors oui, on vous dira qu’un enfant c’est beaucoup de bruit, beaucoup de couches sales, pour peu de sommeil et peu de temps pour soi. C’est vrai, je ne vous mentirai pas, enfin en tout cas c’est vrai pour moi car c’est très variable selon les bébés. Du fait de son reflux le mien était un bébé aux besoins intenses, donc beaucoup de pleurs, de fatigue, de crises de nerfs aussi. Intense, quoi ! Pourtant, ce n’est pas ce que je retiens. Les moments difficiles passent, l’amour infini que l’on porte à ce petit être qui est un peu de nous-mêmes et un peu de la personne que l’on aime, lui, reste à jamais. Les moments câlins illuminent votre existence et effacent la douleur des autres souvenirs. Un simple regard sur cette petite personne en devenir vous fait fondre. Le moindre de ses progrès vous ravi. Pour vous dire, [mode coeur d’artichaut ON] aujourd’hui on m’a dit à la crèche qu’il avait fait une photo de classe, j’étais toute émue ! [mode coeur d’artichaut OFF]. Bref, quand on vous dit que c’est la meilleure chose qui nous soit arrivée, c’est la pure vérité.

Voilà, je suis donc une maman comblée, mon monde tourne désormais autour de mon petit bébé sucré et je ne changerai ça pour rien au monde.

NB : je tiens juste à préciser, en tant que féministe de conviction, que je relate ici mon expérience personnelle. Si j’utilise des mots tels que « nature » ou « instinct » ce n’est pas pour faire des généralités sur un prétendu instinct maternel ni affirmer qu’être une maman est la raison d’être de toutes les femmes. D’une part, bien que j’ai ressenti un instinct qui m’a permis de comprendre mon bébé et d’endosser ce rôle de maman, tout n’a pas été si simple et j’ai également beaucoup douté de moi et de mes choix, l’instinct ne fait donc pas tout et chaque personne vivra différemment cette expérience. D’autre part, je suis convaincue qu’avoir des enfants n’est absolument pas nécessaire pour être heureux – j’étais d’ailleurs déjà pleinement heureuse avant de devenir mère – de multiples paramètres entrent en compte dans le désir de fonder une famille. Ne pas ressentir l’envie d’avoir un enfant me semble parfaitement normal et n’appelle aucune justification. Dire que « ça viendra avec le temps » ou que « c’est parce que tu ne sais pas ce que c’est » est sexiste et va à l’encontre de la liberté pour une femme de choisir sa vie. Alors, par pitié, cessez de demander à toutes les femmes autour de la trentaine quand est-ce qu’elles auront un enfant !!
En revanche, si vous avez envie d’un enfant, foncez ! Et ayez confiance en vous et votre ressenti, vous comprendrez votre enfant mieux que personne !

 

Semaine mondiale de l’allaitement (SMAM pour les intimes) 17 octobre 2014

Filed under: Vie de maman — Lilou @ 20:31
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Cette semaine, c’est la semaine mondiale de l’allaitement. Ici nous sommes à 14 mois d’allaitement, avec zéro biberon de lait artificiel donné, sauf quelques millilitres à la maternité. J’en suis fière, car j’ai réussi à mettre à exécution mon projet. Avant l’accouchement,  je n’étais pas très confiante. J’entendais tant de mamans qui avaient échoué, les mots « crevasses », « engorgement », me faisaient peur. Plus que tout, je redoutais les syndromes de « jaipudlé », « bébéyveutpatéter », « lépanourrissantvot’lait » et autres légendes urbaines. J’avais quand même lu le livre du Dr Thirion sur l’allaitement, qui disait en substance que toutes les femmes peuvent allaiter, encore faut – il qu’elles aient les bonnes informations.
J’aurais aimé avoir un accouchement physiologique mais, faute de préparation adéquate (ça avait l’air si simple dans le livre de Gasquet, mais… rien ne vaut une préparation avec une SF ou, mieux,  avoir une doula), j’ai eu une péri et une injection d’ocytocine de synthèse. Coïncidence ou pas, bébé n’a pas instinctivement pris le sein lors du peau à peau et les 2 premiers jours ont été assez anxiogènes car il ne semblait pas arriver à téter. Mais, passées les premières 48h, mon allaitement a marché comme sur des roulettes.
En fait, il n’y a pas de secret : si vous voulez allaiter, renseignez-vous histoire de ne pas être désemparée au moindre souci, vous éviterez ainsi d’être vulnérable aux conseils soi-disant bien intentionnés ; faîtes – vous confiance ; faites confiance à votre bébé qui sait ce dont il a besoin et ne fais pas de caprices ; ne vous mettez pas la pression, écoutez – vous, écoutez votre corps, vous pouvez arrêter quand vous le souhaitez et seulement quand vous le souhaitez,  il n’existe pas de date limite d’allaitement. Allaiter n’est pas fatigant,  au contraire, pas de bib à préparer la nuit, on se réveille à peine, rien à transporter en déplacement, on peut siester tranquille avec bébé qui tète… Les crevasses et autres lymphangites existent, c’est vrai, mais on en vient à bout rapidement si on sait ce qu’il faut faire et elles ne sont pas systématiques (je touche du bois : je n’en ai pas encore eu une seule). On ne devient pas « esclave » de son bébé, c’est vrai que lors des « jours de pointe » on a un bébé greffé au sein mais c’est maximum 72h toutes les 6 semaines et encore,  là aussi, ce n’est pas systématique. Mon bébé a souffert (et encore aujourd’hui mais c’est bien moins fort et seulement épisodique) d’un RGO interne, il était très demandeur, les tétées commencent tout juste à s’espacer de 3h, mais ce ne sont pas ces dernières qui m’ont fatiguées,  ce sont les pleurs inconsolables que même elles ne calmaient pas.
Bref, allaiter c’est tout bénef, pas seulement pour bébé.

En Égypte,  c’est une évidence d’allaiter, la grande majorité des futures mamans allaitent à la naissance. Ce n’est pas très bien vu de ne pas essayer, donc je ne sais pas si on peut parler d’un choix. Le paradoxe c’est que les mamans sont très mal renseignées. La majorité des médecins préconisent l’allaitement jusqu’à 6 mois, mais ces mêmes médecins recommandent d’arrêter rapidement d’allaiter la nuit (en remplaçant les tétées de nuit par des tisanes pour bébé), d’introduire des farines (ah pardon, on dit « céréales infantiles » maintenant,  gnark gnark) à 3 mois (cf. le syndrome « lépluassénourrissantvot’lait »). De même, les conseils des femmes plus âgées ne sont pas toujours à propos. Le nombre d’anecdotes sur le bébé affamé parce que le lait de sa mère était en fait de l’eau que j’ai pu entendre ! Pour finir, la pudeur s’impose en public : impossible d’allaiter devant un homme, même de la famille (peut-être pas son père ou son frère, mais plus éloigné que ça, ça coince) alors imaginez dans un lieu public ! Il faut déjà cacher ses épaules et ses genoux… Bref, allaiter ne va pas de soi pour la génération actuelle des mamans, l’allaitement mixte est d’ailleurs la norme,  d’après ce que j’ai pu constater, et pas seulement dans les classes moyennes, ma concierge donne également du LA.
Par contre, allaiter est très bien vu. Moi qui m’étais bien renseignée et étais sûre de mes infos, j’ai pu éviter les pièges des mauvais conseils et je n’ai eu que des encouragements et des félicitations, venant de mon entourage proche comme des collègues de travail. Je commence tout juste à avoir des mines étonnées quand je dis que j’allaite encore, mais aucune pression pour arrêter venant de ma belle famille qui, au contraire m’a toujours soutenue et encouragée,  ma BM la première.
J’apprécie tellement d’allaiter et j’ai tant de peine en voyant ces mamans qui ont le désir d’allaiter,  qui veulent le mieux pour leur bébé mais sont victimes de la désinformation et finissent par baisser les bras, que l’idée de créer une association d’aide à l’allaitement est en train de germer dans ma tête.

Affaire à suivre.

 

I’m back 6 octobre 2014

Filed under: Uncategorized — Lilou @ 14:36

Plus d’un an et demi que j’ai laissé ce blog en friche. J’avais pourtant plus d’un article en tête. J’aurais pu trouver le temps. Oui, mais… Je ne vivais plus exactement en accord avec mes valeurs. D’abord un yaourt pour rassurer le papa, puis carrément 3 mois d’omnivorisme chez ma mère chez qui j’étais rentrée pour l’accouchement. En rentrant chez moi, j’étais repartie sur le végétalisme mais le quotidien avec bébé a commencé à être difficile (nous comprendrons plus tard qu’il souffre d’un RGO), épuisée et craignant la dépression post-partum, nous décidons d’habiter chez les parents du papa. Pour ne pas alourdir la tâche de ma belle – mère, je mange le plat de toute la famille. 6 mois plus tard, nous retrouvons nos Pénates et moi ma cuisine vgl, mais je continue à manger omni lorsque nous sommes invités. J’allaite mon bébé qui est intolérant à l’histamine, beaucoup d’aliments me sont donc interdits et il est difficile de trouver un plat à la fois vgl et sans sauce tomate, par exemple.

Mais depuis une semaine, la tolérance de mon bébé ayant augmenté, le moral va mieux et je ne supporte plus de manger des animaux. Je commence également à avoir plus de temps pour moi et, partant, pour le blog, que j’ai envie de faire revivre.

En attendant d’arriver à changer toute l’apparence, je change déjà le titre. « Ceci n’est pas une rose « , clin d’oeil à Magritte, parce que je vais (en tout cas je l’espère) aborder des sujets aussi variés que le végétalisme, la parentalité, les allergies alimentaires… alors la définition du blog peut être longue ! Et puis je veux me sentir libre d’étiquettes, pour pouvoir prendre les positions qui me sont propres.

 

Les enfants végés… un livre nous est venu 15 février 2013

Me revoilà, tantata ! Je sais que j’ai de nombreux lecteurs (5 par jour en moyenne ^^), qui m’ont laissé de nombreux commentaires (0) pour savoir où j’étais passée… Ne vous inquiétez pas, je suis toujours là. Tout va mieux que jamais puisque… Je suis enceinte !

 

Le mauvais côté des choses c’est que maintenant je mange un yaourt par jour pour que le papa soit content… Mais bon, si vous aviez vu la liste d’aliments animaux que mon médecin m’avait faite, vous trouveriez que finalement c’est pas beaucoup.

 

Et oui, le végéta*isme est encore très mal connu par les médecins, même les nutritionnistes (qui ne sont pas des médecins, d’ailleurs) qui sont pourtant censés en savoir un peu plus sur l’équilibre alimentaire… Quand il ne s’agit que de soi-même, on nous laisse (plus ou moins, entre deux « mais ça te passera jamais ? ») tranquilles. Mais quand ça concerne les enfants, tout de suite on monte sur ses grands chevaux, en criant à la maltraitance…

 

 

C’est pourquoi je suis bien contente que Marie Laforêt (plus connue sous le nom de 100% végétal ^^) sorte un livre, en collaboration avec un diététicien en plus !, spécialement consacré aux enfants végés !

On y trouvera plus de 60 recettes végétaliennes et des conseils pour équilibrer les repas et introduire les aliments. Que demander de plus !??

 

Voici le lien pour en savoir plus Vous pouvez même tenter (comme moi en ce moment même ^^) d’en gagner un exemplaire ! En tout cas, c’est sûr que si je ne gagne pas, je l’achèterai !

 

Des étiquettes, dogmes et autres pensées uniques dans le végéta*isme 4 décembre 2012

Filed under: Café philo — Lilou @ 19:51

Je vous vois déjà rouler des yeux en pensant : « Oulà, mais elle nous ferait pas un article anti-végé, celle-là ! Aurait-elle perdu la tête ? » Point du tout. Cela fait un petit moment (euh, presque un an quand même ! procrastination, quand tu nous tiens…) que je voulais écrire cet article. Et c’est aujourd’hui, anniversaire de mon passage au végétalisme, que je me lance enfin. C’est pas plus mal d’avoir attendu car maintenant je pense désormais avoir un recul sur la question.

 

Souhaitez-moi un joyeux anniversaire, donc, car aujourd’hui j’ai un an. Un an de végétalisme. Moi, la carniste invétérée qui adorait la viande rouge bien saignante, j’ai tenu un an et je ne conçois plus un repas avec un produit animal.

 

Dans cet article, je vais vous faire part de mon cheminement et plus particulièrement je voudrais parler de l’aspect quasi-sectaire que l’on prête bien souvent au végétarisme et comment je l’ai perçu personnellement.

 

Il y a un an, donc, je n’étais pas dans ma meilleure forme et je culpabilisais énormément de ne pas agir suffisamment pour l’avenir de la planète (il faut dire que j’avais pour projet de départ de travailler dans l’humanitaire et puis j’ai fini prof de français – me demandez pas comment, j’ai du mal moi-même à le comprendre ^^, mais j’en suis ravie et je ne le regrette absolument pas !). Et puis j’ai entendu parler du végétarisme. Évidemment, je savais depuis longtemps que ça existait, mais je n’avais jamais cherché à comprendre les motivations des végétariens. Après quelques recherches, il m’a semblé évident que je devais faire ce choix moi aussi pour donner plus de cohérence à ma vie.

 

Au début, j’étais une végé timide. Quand j’étais invitée je mangeais comme d’habitude. Et puis je mangeais des œufs non issu de l’élevage industriel de temps en temps. Surtout, je me gardais de parler des raisons du végétarisme car je ne voulais pas paraître donneuse de leçons.

Il faut dire que j’ai une phobie des certitudes. Et les végés, c’est plein de certitudes : ils sont sûrs que le végétarisme est meilleur pour la santé, sûrs que c’est mieux pour l’environnement et sûrs que l’élevage d’animaux pour leur viande est un obstacle à une meilleure répartition des ressources de la planète pour tous. Au début, ça fait bizarre tant de certitudes. Et c’est probablement pour ça que le végétarisme peut sembler dogmatique au premier abord.

Moi, j’étais sûre de rien… Il y a beaucoup d’études citées par les végés pour appuyer leurs dires ; il y en a beaucoup aussi qui disent le contraire (ben, oui, par exemple, là, j’ai un exemple à chaud : l’UE vient d’autoriser l’augmentation des quotas pour la pêche de certaines espèces en eau profonde parce qu’une étude a montré que c’était pas grave, sic). Alors, tu commences à faire attention aux sources de chaque étude, aux personnes qui les ont commandées et aux personnes qui les ont réalisées. Et là, tu te rends compte que, oui, les végés peuvent se permettre d’avoir des certitudes. Toujours le même exemple pour la pêche en eau profonde, il existe des confits d’intérêts au sein de la commission  et la majorité de la communauté scientifique avait conclu différemment.

 

Autre chose. Au début, donc, je mangeais pas végé chez les autres (ça m’arrive toujours d’ailleurs, mais de moins en moins, tout simplement parce que les gens se sont adaptés et me préparent de plus en plus des plats végés), je mangeais quelques œufs, et je n’ai pas arrêté de consommer du miel (parce que là, j’ai vraiment du mal à avoir des certitudes). Quand je disais tout ça à des végés, on m’a répondu : « Mais alors tu ne peux pas vraiment te qualifier de végétalienne ! » ou encore « Comment peux-tu passer outre tes convictions juste pour ne pas froisser les gens ?! » Honnêtement, quand tu viens à peine de débuter, que tu trouves que tu fais déjà plein d’efforts, ça fait bizarre ce genres de remarques… On se dit que peut-être effectivement le végétarisme est une pensée unique, un moule.

En réalité, c’est un peu plus compliqué. Bien sûr, y’en a toujours quelques uns qui pensent être meilleurs que tout le monde et que tout le monde devrait prendre exemple sur eux, on peut pas passer à côté de ces spécimens. Mais, être végé ce n’est pas arrêter toute remise en question, ce n’est pas croire qu’une fois qu’on a arrêté toute consommation de produits animaux on a tout fait. D’ailleurs, « être végé » ça ne veut pas dire grand-chose à part ne plus consommer de produits animaux (à des degrés différents selon qu’on est végétarien, végétalien ou végan). Chacun, ensuite, le vit conformément à sa personnalité, à la force de ses convictions et selon ses priorités. Du coup, on peut quand même comprendre que les végés tiennent à ce que le mot « végétarisme » ne perde pas tout son sens. Quand on se proclame végétarien et qu’on mange du poisson, ou végétalien et qu’on mange des œufs, on n’œuvre pas en faveur de la clarté du concept. Il est assez difficile de se faire accepter en tant que végé, il est très difficile de se voir proposer des plats qui correspondent vraiment à ce que l’on mange, alors si tout le monde se met à être végé à sa sauce, on va vraiment plus s’en sortir… Quand on me disait : « tu n’es pas vraiment végétalienne car tu manges du miel », j’entendais : « il faut que tu arrêtes le miel » alors qu’en fait on me disait « tu ne peux pas exactement t’appeler végétalienne, il faut que tu précises ».

 

Du coup, ça peut sembler très pointilleux cette histoire de végétarisme et on peut avoir envie de rejeter cette étiquette qui semble lourde à porter. Et puis, on se pose deux minutes et on réfléchit un peu sur le concept d’étiquette : on ne pourra jamais trouver d’étiquette adéquate pour se définir. Même en en cumulant plusieurs, on passera à côté de la complexité d’une personnalité. À nous de faire la part des choses et de pas trop accorder d’importance à ces étiquettes. L’essentiel est d’être clair, d’appeler un chat, un chat, tout en gardant à l’esprit que la nuit, tous les chats sont gris (bon, ok, cette expression n’a aucun sens ici).

 

Bref, être végé, ce n’est pas une secte, on n’est pas tous pareil, on n’a pas tous les mêmes priorités. Certains s’arrêtent là, d’autres se battent sur plusieurs fronts. Certains sont plus engagés que d’autres. Finalement, si le végétarisme fait beaucoup de bruit, ce n’est pas vraiment dû aux végétariens eux-mêmes mais à ses détracteurs.

 

Pétition pour sauver le refuge de Tierheim en Belgique 4 novembre 2012

Filed under: Uncategorized — Lilou @ 16:45

Je relaie cette pétition à la demande d’une amie en qui j’ai confiance et qui connaît le travail accompli par ce refuge. Leur requête me semble assez réaliste et légitime.

 

Voici le texte de la pétition et le lien pour signer ICI

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« Monsieur le Ministre des Finances,

Par la présente, nous nous permettons de solliciter de votre bienveillance la prise en considération du problème de survie de l’ASBL Tierheim-Schoppen.

L’asbl a pour vocation première le recueil de chiens abandonnés.

Cette asbl risque de devoir fermer ses portes d’ici à la fin de l’année pour différentes raisons, dont la troisième a trait à vos compétences :Avant tout, la situation économique actuelle provoque non seulement une hausse des coûts liés aux énergies, mais également une augmentation du nombre de chiens abandonnés recueillis.

Ensuite, l’asbl a perdu en début d’année son plus gros donateur.

Enfin, suite au contrôle TVA du mois de mai, l’asbl est dorénavant assujettie à la TVA pour les contrats d’abandon et d’accueil de chiens.La combinaison de ces trois raisons programme assurément la fin de l’asbl si une limitation des coûts liée à un refinancement n’est pas immédiatement mise en place.

Nous vous demandons de revoir votre position par rapport à l’assujettissement à la TVA, ce qui aiderait grandement l’asbl. En effet, nous ne comprenons pas les raisons qui poussent vos services à changer d’interprétation de la loi et appliquer la tva sur les contrats d’accueil et d’adoption de chiens abandonnés, ainsi que sur les conventions de police. Nous cherchons la valeur ajoutée qui pourrait justifier cette taxation. Les chiens recueillis et adoptés ne sont pas une marchandise liée à un gain.

Dans votre réponse à la question orale en Commission n°12043 de Madame Kattrin Jadin, vous indiquez qu’il n’est pas possible de déroger aux règles de tva parce qu’il s’agit d’une prestation de service à titre onéreux. Cette prestation de service ne concerne pas une activité économique classique mais un service d’aide à la population. L’asbl développe une activité sociale et bénéfique à toute une région. Qu’adviendra-t-il de l’animal dont le propriétaire ne sait plus s’occuper? Quel organisme recueillera ces animaux? L’asbl Tierheim-Shoppen est la seule dans la région Waimes-Malmedy-StVith à organiser un tel service. Cette asbl permet également l’organisation de travaux d’intérêt général et rend ainsi service à la société. Nous rappelons que le coût demandé par l’asbl ne recouvre pas l’entièreté de ses frais. Il ne s’agit pas d’une « contrevaleur réelle ». Il n’y a pas de bénéfice engrangé. Doit-on taxer le service social? Doit-on mettre en difficulté l’aide aux animaux? Doit-on faire de Tierheim-Schoppen le premier refuge pour animaux soumis à la tva?

Nous contestons l’interprétation de vos services par rapport à la situation spécifique de l’asbl Tierheim-Shoppen. Dès lors, nous demandons que l’interprétation par rapport à la tva redevienne celle qui prévalait avant votre contrôle fiscal du mois de mai 2012. Ainsi, l’asbl sera aidée dans sa survie économique et dans son rôle social régional.

En vous remerciant anticipativement de l’intérêt porté à la cause animale, et plus spécifiquement à l’asbl Tierheim-Schopppen, nous vous prions de recevoir, Monsieur le Ministre, l’expression de nos sentiments les meilleurs. »

 

Petits gâteaux citron-chocolat 22 octobre 2012

Filed under: Cuisine — Lilou @ 08:53
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Ce week-end, j’étais d’humeur créative et je me suis laissée aller à un peu d’invention culinaire. Il m’arrive souvent d’improviser des recettes salées, mais pour le sucré, je me fie le plus souvent aux recettes des autres. A la limite, je végétalise une recette, mais là pour la première fois je n’ai suivi aucun modèle. Très bonne surprise, le résultat était encore meilleur que ce à quoi je m’attendais. Ben oui, si je suis une fan inconditionnelle du mélange orange-chocolat, je ne peux pas en dire autant pour celui citron-chocolat…

 

Aller, assez raconté ma vie, place à la recette.

 

Ingrédients (pour 6 petits gâteaux)

150gr d’okara de soja

100gr de farine de blé complète

20gr de fécule de pomme de terre

3 càs d’huile végétale neutre

115gr de sucre roux non raffiné

2 limes (citrons verts)

60gr de chocolat noir

1 sachet de levure chimique

 

On s’y met…

Mélangez tous les ingrédients secs (farine, fécule, sucre, levure) dans une terrine. Ajoutez l’okara de soja et travaillez à l’aide d’une cuillère en bois jusqu’à ce que cela forme une pâte homogène. Séparez-la en deux, transvasez une moitié dans une autre terrine.

 

 

 

Dans une moitié, pressez les limes et ajoutez un peu de zeste.

 

 

 

 

Dans l’autre, incorporez le chocolat fondu.

 

Margarinez des moules à muffins et versez dans chacun un peu de pâte au citron puis un peu de pâte au chocolat.

 

 

Enfournez une vingtaine de minutes à 200°C et dégustez !